Grâce à une rencontre LASER la semaine dernière, j’ai trouvé une nouvelle inspiration dans la musique. Les musiciens, eux aussi, sont en train de transformer les données en compositions et en concerts. Ce sont, bien sûr, des « data performances », au moins quand ils sont représentés devant un public. En plus, ce genre de musique pourrait convertir une pièce de théâtre en théâtre des données, s’il faisait partie d’un spectacle, de la même manière que l’art des données crééle théâtre des données quand il est intégré dans la scénographie. Les définitions de « théâtre » et de « performance », et la nécessité ou pas des interprètes ou du public en présentiel pour entrer dans ces catégories, sont des questions pour un autre jour.
Prenons, pour l’instant, quelques exemples de la musique fabriquée à partir des données :
Iceprints, de Matthew Burtner est une représentation sonore des données des changements de la glace polaire dans l’océan Arctique, combinée avec des enregistrements captés dessous la glace, pendant la saison de fonte. http://matthewburtner.com/iceprints/
1200 Years of Earth’s Climate, Transformed into Sound est un projet de sonification de Chris Chafe. Les températures mondiales moyennes et les niveaux de CO2, de 850 EC à 2016, sont convertis en musique.
Parmi les autres œuvres de Chris Chafe sont Polartide, une sonification des niveaux de la mer, and Brain Stethoscope, qui transforme des enregistrements d’activité cérébrale en musique. https://chrischafe.net
La rencontre LASER a provoqué des questions très pertinentes, autant pour la conversion des données en théâtre qu’en musique, proposées par Jonathan Impett de l’université de Kent :
Les œuvres musicales sont inévitablement influencées par nos avis subjectifs sur ce qui est beau et ce qui est pertinent, alors, comment déterminent-ils, les artistes, quelles données seront choisies ou pas ?
Puis, pendant le processus de conversion des données en art, il faut prendre des décisions, le goût de l’artiste joue forcement un rôle, mais comment protéger la pureté des données ? Avons-nous le droit d’interpréter les données ? Et, à quel moment l’interprétation devient-elle la distorsion ?
Dans quelle mesure l’artiste se sent-il autorisé à intervenir avec les données, et dans quelle mesure devrait-il intervenir ?
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